Nouveaux tissus pour vêtements pour hommes
Pendant longtemps, la mode masculine s'est limitée à certains tissus "masculins". Mais la mode change, pour le plus grand plaisir de ces messieurs.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les tissus des vêtements pour hommes ont longtemps été régis par des prescriptions sociales et de genre. Pour avoir l'air viril, il fallait porter du cuir, du denim, du daim, tandis que le satin et la soie étaient réservés aux vêtements féminins. Heureusement, ces dernières années et notamment avec l'apparition de la mode unisexe, ces codes ont été bouleversés et la mode masculine se pare enfin de nouvelles matières.
Quand les vêtements masculins deviennent plus doux
La maille stretch a toujours été réservée aux femmes, par opposition à la maille statique, à laquelle les vêtements pour hommes devaient se conformer jusqu'à présent. Désormais, les hommes peuvent également voir le confort de la maille au-delà des vêtements de sport, dans leurs tenues de tous les jours.
De même, de belles étoffes comme les soies et les satins n'ont jamais été proposées aux hommes, qui n'ont jamais pu expérimenter la douceur de ces matières au toucher. La dentelle a longtemps été réservée aux androgynes excentriques, comme Prince et David Bowie. Mais au fil du temps, ses tenues de scène sont devenues des vêtements modernes pour un usage quotidien. Alors on ose les chemises blasonnées, les manchettes volantées et les vestes aux broderies satinées.
Et cela s'étend même aux sous-vêtements, mais frappés par une sorte de tabou qui empêchait les hommes de porter des tissus doux et soyeux sans revoir leur masculinité discutable. Aujourd'hui, les marques les plus avant-gardistes osent enfin proposer toute une gamme de nouvelles matières sensuelles, autrefois réservées aux femmes… Si ce n'est pas le progrès?
Parce que la mode a souvent été créatrice de tendances, le vêtement masculin ne fait pas exception : il traduit une plus grande liberté de l'homme, de l'être humain à s'exprimer comme il l'entend, bien au-delà des frontières du genre. Elle montre un besoin évident de performer en dehors des questions de genre, dans une société tolérante, un univers où le textile ne se limite plus aux hommes ou aux femmes.